Alicia Roux : la passion de l’automatique

Apprendre du monde, transmettre aux autres et programmer des robots rien n’arrête Alicia Roux diplômée de la spécialité automatique & systèmes embarqués (ASE) de l’ENSISA. Actuellement en thèse à l’Institut de Recherches Franco-Allemand de Saint-Louis (ISL), elle explique comment l’automatique s’est emparée d’elle et a guidé son parcours d’ingénieure.

 

 

Les événements s’enchaînent

« Après mon baccalauréat scientifique, je savais que le métier d’ingénieur me plaisait, sans vraiment savoir vers quel domaine me tourner. J’ai fait une première année CPGE en mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur puis une deuxième année en physique et sciences de l’ingénieur au Lycée Lafayette de Clermont-Ferrand. J’ai connu l’existence de l’automatique grâce aux lois de commande pendant la prépa. Pour mon travail d’initiative personnelle encadré (TIPE) j’ai travaillé sur des haut-parleurs. Ce projet m’a conforté dans deux idées : j’adore travailler en mode projet et la recherche scientifique me passionne. »

 

Une ingénieure en devenir

« Pendant les deux ans de prépa, j’ai cherché les écoles qui proposaient des projets, beaucoup de projets. Pour moi, c’est par ce système d’enseignement que l’on apprend le mieux. De plus, je voulais une formation sans trop de mathématiques, ni d’informatique. L’ENSISA et plus particulièrement la spécialité ASE répondent à ces exigences, c’était donc en adéquation avec mes attentes, j’ai passé le concours et je l’ai réussi ! Depuis le début de mes études je suis bonne en classe, je parle de projets d’envergure et de ma future thèse. Être une femme et avoir de l’ambition ça peut être compliqué. Les différents projets mis en place à l’école m’ont permis d’acquérir un maximum de connaissances et vite être autonome. Je mettais un point d’honneur à toujours travailler pour être dans les meilleures afin d’avoir toutes les chances de mon côté pour réussir. Je veux être une femme, ingénieure et épanouie. »

 

Ce que je veux faire c’est transmettre

« En parallèle de mes études à l’ENSISA, j’ai créé l’association FITS qui m’a permis d’animer des ateliers de robotique destinés à des adolescents de 12 à 18 ans. Grâce à un partenariat avec le KidsLab de Mulhouse, j’ai pu faire découvrir mon monde, ma passion, pour l’automatique et les systèmes embarqués à des jeunes filles et garçons chez qui j’ai peut-être éveillé une curiosité. Faire une thèse après mes études d’ingénieur s’inscrit également dans ce processus. Je travaille sur une thématique précise qui est ‘l’étude de méthodes d’intelligence artificielle pour la navigation d’engins volants’. Ça me parle, mais je ne suis pas sûre que tout le monde comprenne. Quand on fait une thèse il faut savoir expliquer aux autres ce que l’on fait, pouvoir vulgariser la science que l’on étudie. Je pense que c’est tout le travail d’une scientifique. Dans quelques années, j’aimerais travailler en recherche et développement, pourquoi pas à l’ISL, pour mettre à profit mes compétences et mon amour de l’automatique. Mon rêve serait de faire des recherches sur des véhicules autonomes à haute dynamique : projectile, fusée ou encore moto GP. »